Orchidées et carnivores
- Dendrobium cunninghamii
- Dendrobium cunninghamii
- Earina mucronata
- Earina mucronata
- Pterostylis banksii
- Pterostylis banksii
- Drosera stenopetala
- Drosera binata
- Drosera binata
- Drosera binata
- Drosera spathulata
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Dendrobium cunninghamii
Famille : Orchidaceae
Rusticité : zone
Unique plante du genre en Nouvelle-Zélande, elle est épiphyte comme la plupart des Dendrobiums. Les fleurs sont majestueuses et leur beauté est à couper le souffle, lorsque l’on tombe nez-à-nez avec elles au beau milieu de la forêt. Les racines de la plante s’agrippent aux troncs des gros arbres dont l’écorce est assez régulière (Weinmannia racemosa la plupart du temps), afin de récupérer l’eau ruisselante tombée du plus haut de la canopée. Les plus grosses plantes peuvent mesurer jusqu’à de 1m d’envergure laissant les tiges se balancer dans le vide, et les fleurs apparaître aux extrémités où elles jouent alors de leur charme, fixant des yeux les promeneurs impromptus, venus troubler ce décor si parfait. Une fois le regard accroché il est impossible de s’en défaire ; sirène des forêts elle nous attire alors doucement vers elle de nos yeux extasiés pour la contempler.
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Earina mucronata
Famille : Orchidaceae
Rusticité : zone
Voici la deuxième (sur trois) des orchidées épiphytes présentes sur Stewart Island. Earina mucronata se développe sur le même genre de support que D. cunninghammii et leurs feuilles sont également difficiles à différencier. Mais lors de la floraison il n’y a aucun doute, la plante est alors couverte de petites fleurs jaunes pâles qui offrent un spectacle bien différent de la précédente. Les fleurs sont disposées les unes après les autres le long de l’inflorescence qui est assez courte. Lorsque l’on rencontre E. mucronata parée de ses plus beaux joyaux, il est alors aisé d’imaginer les premiers explorateurs découvrir ces nouveaux paysages et ces nouvelles espèces, dignes des représentations les plus sauvages et idylliques que l’on se fait des forêts humides et vierges du pacifique. Perchée dans un arbre elle restera muette et discrète pour le visiteur jusqu’au jour de ses premières fleurs, où elle façonnera et réalisera les rêves les plus exotiques des jardiniers !
Ces deux orchidées sont sûrement assez résistantes aux gelées, mais les garder en vie requiert un climat très humide avec beaucoup de précipitations en été.
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Pterostylis banksii
Famille : Orchidaceae
Rusticité : zone
« Green hooded orchid » est son nom vernaculaire anglais signifiant littéralement « orchidée à capuche verte ». Elle pousse essentiellement dans les sous-bois où elle est très commune (le genre Pterostylis en tout cas) le long des chemins forestiers et, comme son nom l’indique, la fleur ressemble à une capuche verte qui recouvrirait la tête d’un petit personnage. Malgré leur distribution assez commune, leur couleur verte les rend assez discrètes et l’on a toujours l’impression de découvrir quelque chose de rare tant leur allure nous paraît étrange et inhabituelle.
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Drosera stenopetala
Famille : Droseraceae
Rusticité : zone
On peut observer 6 droseras en Nouvelle-Zélande, dont 5 sont communes avec l’Australie. La sixième, endémique, se rencontre uniquement sur l’île d’Auckland située au milieu de l’océan arctique.
On retrouve Drosera stenopetala dans les tourbières d’altitude. Elle y est assez commune et l’on peut la croiser le long des chemins de montagnes où elle a élu domicile dans de petits coussins de mousse. Elle est assez remarquable, car la couleur des feuilles marie très finement le rouge, le jaune et le vert dans un dégradé presque parfait. Elles sont magnifiques par temps de pluie lorsque les poils qui composent le piège (feuille modifiée) se couvrent de fines gouttelettes, dans lesquelles se reflète un ciel gris éblouissant.
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Drosera binata
Famille : Droseraceae
Rusticité : zone
Cette espèce se rencontre pour sa part dans les tourbières et autres milieux humides de basse altitude. Elle est assez différente des autres espèces que l’on peut rencontrer sur l’île car plus haute et ses feuilles, d’un rouge qui frise le bordeaux, sont également ramifiées (d’où son nom d’espèce « binata » cf. photo). On la rencontre souvent en colonies dans les ornières de chemins, au bord des mares et des points d’eau plus ou moins stagnants et riches en moustiques, « sandflies » ou tout autre petits monstres des zones marécageuses. Elle partage son biotope avec une autre Drosera beaucoup plus petite, Drosera spathulata.
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Drosera spathulata
Famille : Droseraceae
Rusticité : zone
Comme sa cousine binata, D. spathulata tient son nom de la forme de ses feuilles en spatule (easy !), qui, hormis la couleur rouge plus marquée, ressemblent fortement à notre belle Drosera rotondifolia. Cependant on peut tout de même bien visualiser les poils qui ne s’érigent pas sur l’ensemble de la feuille, mais uniquement à la périphérie, donnant à celle-ci cette forme de spatule que l’on pourrait également rapprocher de celle d’une main ou d’un soleil. Ces trois Droseras présentés ici sont celles qui sont le plus communément rencontrées sur Stewart Island. Une quatrième (Drosera arcturi), plus rare, ressemblant assez à Drosera stenopetala, se rencontre parfois dans les tourbières de haute altitude.
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Le saviez-vous ?
Chez les droseras, les gouttelettes au bout des poils sont en fait un mélange à base d’astase qui est l’enzyme responsable de la digestion des insectes. Les insectes sont attirés par la saveur sucrée du liquide et par la fraîcheur qu’il dégage les longs jours de chaleur.
Les feuilles des droseras réagissent non pas à des stimuli mécaniques, mais chimiques. En effet le mouvement se produit lorsque l’on approche de la viande, mais rien ne se passe si l’on touche la feuille avec un bout de bois par exemple. La feuille possède donc des capteurs perfectionnés capables de reconnaître les saveurs et de réagir en fonction.
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